Faut-il craindre la sortie du QE ?

Publié le 13 décembre 2013 à 17h06    Mis à jour le 26 août 2014 à 10h43

Gilles Guibout

Depuis plusieurs mois, les marchés actions retiennent leur souffle dans l’attente d’une possible inflexion de la part de la Fed dans sa politique d’injection massive de liquidité, impliquant de facto une remontée des taux américains.

Une telle perspective, si elle a de quoi inquiéter les détenteurs d’obligations longues, peut faire craindre des allégements sur d’autres classes d’actifs, compte tenu des effets de reports générés par les taux réels négatifs.

A court terme, la volatilité pourrait revenir sur les marchés, tant sur les marchés d’actions émergentes que sur les devises. Les actions des sociétés offrant une forte visibilité et une capacité importante à payer de manière soutenable des dividendes, qui avaient constitué un refuge pour des investisseurs à la recherche de rendement, pourraient continuer à subir des dégagements, compte tenu de valorisations élevées.

    

A moyen terme, la sortie du QE constitue sans conteste une bonne nouvelle. Le regain de vigueur de l’économie américaine, qui représente près d’un quart du PIB mondial, pourrait constituer un moteur pour l’économie mondiale, et, par ricochet, pour les perspectives bénéficiaires des entreprises, en particulier celles des sociétés européennes, largement mondialisées. Par ailleurs, la logique remontée du dollar devrait constituer un soutien ultérieur.

Après la forte convergence de valorisation entre sociétés domestiques et mondiales, la volatilité à venir sera l’occasion de se repositionner sur les entreprises globales qui, confrontées à la compétition mondiale, présentent le plus souvent de vrais atouts structurels.

Gilles Guibout

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