Un risque de reflux à la Bourse indienne

Publié le 26 avril 2019 à 15h31

Manish Shah

Le marché boursier indien s’est bien comporté ces dernières années en raison, notamment, de la constante augmentation de la demande des investisseurs nationaux pour leur propre marché. La lutte contre l’économie souterraine menée par le président Modi a conduit à d’importants mouvements d’épargne en espèces vers des fonds d’investissement qui ont, sans aucun doute, soutenu cette demande. Les actifs sous gestion dans les fonds communs de placement indiens ont en effet connu une croissance de 50 % depuis 2016 ! Certes, la part des investisseurs étrangers dans le marché indien reste élevée, mais il devient moins dépendant des capitaux internationaux, ce qui est préférable. Si cette situation signale un changement structurel, elle n’exclut toutefois pas la possibilité d’un éventuel reflux. Le rythme récent de ces investissements domestiques a d’ailleurs commencé à se normaliser alors que la concurrence pour attirer les capitaux, y compris des banques, s’intensifie.

L’économie indienne, par ailleurs, montre des signes de ralentissement, suggérés par différents indicateurs économiques comme la récente faiblesse des ventes automobiles. En ce qui concerne les investissements, le financement fait toujours défaut, les banques publiques retirant leurs crédits en raison de la persistance des prêts non productifs (NPL). Enfin, malgré des progrès budgétaires réalisés par l’Inde ces dernières années, la capacité du gouvernement à remédier à cette pénurie de financement reste limitée par le déficit actuel et la situation précaire des banques publiques.

Manish Shah

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