Un nouveau départ pour l’Union des marchés de capitaux ?

Publié le 22 novembre 2019 à 12h20    Mis à jour le 22 novembre 2019 à 16h16

Jean-François Boulier

L’Union des marchés de capitaux – Capital Markets Union (CMU) en anglais –, projet inachevé de la précédente Commission européenne, aura déçu plus d’un professionnel, notamment en France. Trois ministres des Finances de la zone euro, Bruno Le Maire et ses collègues allemand et néerlandais ont mandaté un groupe d’experts (le «Next CMU High-Level Group» dans le jargon européen) pour remettre le projet sur les rails et répondre aux aspirations du public et des professionnels européens en matière de financement.

Ce groupe de travail très resserré, comprenant le Français Fabrice Demarigny et quelques experts de quatre autres pays, a établi à marche forcée, entre juin et septembre, un rapport que les ministres ont solennellement signé en octobre à Luxembourg en apportant tout le poids politique nécessaire, avec l’intention de le soumettre à la prochaine Commission.

Le groupe d’experts et a très pragmatiquement défini quatre «priorités absolues», vingt «propositions transformationnelles» ainsi que, fait nouveau dans ce genre d’exercice, des indicateurs de performances («KPIs» pour les initiés). Ces priorités sont :

générer des opportunités de long terme, développer l’investissement en actions, fluidifier les investissements transfrontières en zone euro et renforcer le rôle international de l’euro. Dans la liste de leurs envies, ces experts ont en revanche – diplomatiquement peut-être – oublié la création d’un actif sans risque européen et la disparition de la taxe sur les transactions financières. Il faut en tout cas absolument soutenir ces efforts pour moderniser l’Europe financière, surtout dans un contexte de Brexit.

Jean-François Boulier Président d'honneur ,  Af2i

Jean-François Boulier est président d'honneur de l'Af2i.

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