Alors que l’environnement économique mondial, incertain depuis quelques années, est actuellement chahuté par la guerre commerciale lancée par Trump, la prévention du risque crédit devient une priorité pour les entreprises exportatrices. Le recours à l’assurance-crédit s’avère alors souvent, dans ce contexte, d’une aide précieuse.
Le 27 juillet 2025, Donald Trump et Ursula von der Leyen ont annoncé un accord établissant un taux tarifaire de base de 15 % sur la plupart des produits européens entrant aux Etats-Unis. Un taux qui concernerait environ 70 % des exportations de l’UE vers les Etats-Unis. Certes, cet accord évite la menace des 30 % initialement agitée par le président américain, mais ce taux reste bien supérieur au taux de 1,2 % appliqué en 2024… L’impact économique de ces droits de douane pour les entreprises dépend en grande partie de qui supportera le poids de l’augmentation des coûts tout au long de la chaîne de valeur, des exportateurs européens (et leurs fournisseurs) aux consommateurs américains. Pour le moment, l’imprévisibilité de la politique commerciale américaine accroît l’incertitude pour les entreprises à travers le monde. Dans sa dernière enquête Global Survey menée auprès de 4 500 exportateurs dans neuf pays dont la France (mai 2025), Allianz Trade note ainsi un changement radical dans les prévisions de croissance à l’export, dans la perception des risques, notamment en matière de retards de paiement, ainsi que dans les différentes stratégies mises en place pour atténuer les effets de la guerre commerciale.
Des délais de paiement plus longs et un risque accru de non-paiement
En effet, selon l’assureur crédit, la guerre commerciale a déjà affecté les attentes des entreprises en matière de délais de paiement : après le « Liberation Day » du 2 avril dernier, 25 % des exportateurs français s’attendaient à une augmentation des délais de paiement de...
