Dans le cadre de sa chaire dédiée aux entreprises familiales, l’université Paris Dauphine-PSL vient de mener des travaux de recherche visant à mesurer l’impact de l’ouverture du capital de ces sociétés à des investisseurs. BNP Paribas Développement est un acteur de longue date sur ce segment. Comment a évolué l’approche des entreprises en la matière ?

Compte tenu de notre présence historique sur le marché du capital-développement, nous sommes effectivement bien placés pour observer l’évolution des entreprises face à la problématique d’ouverture du capital. Pendant longtemps, le capital-développement a avant tout servi à compléter les financements bancaires quand les entreprises avaient besoin d’investir.

Désormais, l’apport en financement bancaire classique et celui en fonds propres répondent à des approches différentes. Les prêts bancaires sont devenus beaucoup plus accessibles pour satisfaire des besoins de court terme, tandis que le financement en fonds propres passe par une relation de long terme entre le dirigeant et les associés de la société d’investissement. En outre, depuis une quinzaine d’années, les entreprises font de plus en plus appel à BNP Paribas Développement dans un objectif de transmission. Si l’on veut conserver les entreprises en France, et compte tenu de la multiplicité des transitions auxquelles elles sont confrontées, il faut qu’elles puissent disposer de fonds sur le long terme. Grâce à l’adossement au groupe BNP Paribas, notre nature « Evergreen » nous donne les moyens de rester longtemps au capital : cela nous arrive ainsi d’accompagner une entreprise sur plusieurs générations !