(AOF) - Le redressement est cours chez Ryanair (-0,51% à 13,56 euros) qui a réduit sa perte nette lors son exercice 2021-2022 (clos fin mars 2022). Cette dernière est en effet ressortie à 355 millions d’euros avant éléments exceptionnels, contre une perte d’un milliard d’euros lors de l’exercice précédent. C’est mieux que ce qu’escomptait le consensus, soit une perte nette de 370 millions d’euros. En parallèle, la compagnie aérienne à bas coûts a transporté plus de 97 millions de passagers, contre 27,5 millions lors de l’exercice précédent et 149 millions pré-crise.
Le chiffre d'affaires s'est établi à 4,80 milliards d'euros, contre 1,64 milliard d'euros lors de l'exercice précédent. Il est en ligne avec les attentes du consensus.
Lors de son dernier exercice, la compagnie irlandaise a diminué sa dette nette : elle est passée de 2,3 milliards d'euros à 1,5 milliard d'euros. Ryanair jouit d'une note de crédit " BBB " chez S&P et Fitch, assortie d'une perspective stable. La compagnie entend réduire cette dette nette à zéro durant les deux prochaines années, en dépit d'un niveau de Capex élevé. Pour UBS, cela sera le cas en un an seulement.
Pour son exercice en cours, qui s'achèvera fin mars 2023, Ryanair prévoit de transporter 165 millions de passagers. De plus, le groupe espère le retour à une " rentabilité raisonnable ". Cependant, il précise que la reprise reste fragile et n'est pas en mesure de communiquer d'objectifs financiers chiffrés, en raison des risques liés à la guerre en Ukraine et au Covid.
Enfin, Ryanair dit avoir couvert 80% de ses achats de kérosène pour l'exercice qui s'achèvera fin mars 2023. Toutefois, les 20% non couverts entraîneront des " augmentations de coûts non budgétées ".
En première approche, UBS a maintenu sa recommandation d'Achat et son objectif de cours de 18,90 euros sur le titre Ryanair. Pour sa part, Stifel a confirmé sa recommandation Conserver et son objectif de cours de 15 euros.