(AOF) - Sans surprise, la banque centrale d'Australie a relevé son principal taux directeur
d'un demi-point à 2,35%, sa cinquième hausse depuis mai. A l'image des autres grandes banques centrales, hors Chine et Japon, elle a laissé la porte ouverte à d'autres relèvements dans les mois à venir pour contenir une inflation qui a atteint 6,1% en juin, dernière donnée disponible. Pour autant, la Reserve Bank of Australia (RBA) a supprimé dans son texte la référence la "normalisation" de la politique monétaire, ce qui suggère que les taux se rapprochent du niveau neutre.
Ce taux est censé déterminer le niveau à long terme du taux d'intervention de la banque centrale. Il revient de plus en plus dans les propos des banquiers centraux.
"Sur un plan académique, le taux d'intérêt neutre, parfois appelé taux d'intérêt naturel, est le taux d'intérêt réel (net d'inflation) qui permet à l'économie de fonctionner au plein emploi et à la production au niveau maximal tout en maintenant l'inflation constante. En d'autres termes, le taux neutre sera toute chose égale par ailleurs au taux de croissance tendanciel de l'économie utilisé en économétrie", expliquait en juin dernier Richelieu Gestion.
"Le taux neutre ne peut être leur seule boussole, mais le concept plaît beaucoup aux investisseurs qui y voient une indication de la direction choisie", souligne le gérant.
Toujours est-il que le dollar australien (aussie) se replie de 0,8% à 0,6643 dollar américain après la décision de la RBA, signe que le marché spécule sur un ralentissement du durcissement monétaire.