(AOF) - Les principaux marchés actions européens ont finalement clôturé en hausse une séance très volatile, pénalisés par l'évolution globalement négative à Wall Street. Le CAC 40 a gagné 0,19% à 6 104,61 points, tandis que l'Euro Stoxx 50 s'est apprécié 0,26% à 3 499,21 points. A Wall Street, le rebond attendu après un week-end de trois jours reste incertain. Vers 17h30, le Dow Jones cède 0,1% et le Nasdaq, 0,32%.
Les actions ont été tirées vers le bas par la remontée des taux longs, qui affecte davantage les valeurs de croissance et les valeurs technologiques. Le rendement du Bon du Trésor américain à 10 ans grimpe ce soir de plus de 12 points de base à 3,32%. Sur le Vieux Continent, le rendement du Bund allemand de même échéance, gagne 2,5 points de base à 1,588%.
Cette tension sur les taux et l'aversion au risque qui pèse sur les actions s'expliquent par la perspective d'une accélération du durcissement des politiques monétaires des grandes banques centrales. Fin août à Jackson Hole, la Réserve Fédérale a réaffirmé que sa première priorité était la lutte contre l'inflation. Un discours offensif partagé par plusieurs gouverneurs de la BCE. Dans ce cadre, le consensus table sur une hausse significative, soit de 75 points de base, des taux directeurs de la BCE à l'issue de la réunion de jeudi.
D'autant que sur le front de la hausse de la hausse prix, le pire pourrait être à venir avec une crise de l'énergie qui menace de s'aggraver avec l'arrivée de l'hiver sur le Vieux Continent.
Dans ces conditions, la timide embellie du jour pourrait être mise au crédit de la promesse de la Chine d'accélérer la mise en œuvre de son plan de relance pour soutenir une économie fragilisée par des confinements successifs et la crise de l'immobilier.
En milieu d'après-midi, l'annonce d'une ISM des services plus solide que prévu en août aux Etats-Unis (56,9 contre un consensus de 55,1 après 56,7 en juillet) a également semblé profité aux actions.
A la Bourse de Paris, Worldline, une valeur technologique, a prolongé son paradoxal redressement lié sans doute à une valorisation attractive. L'ancienne filiale d'Atos a gagné 3,08% (+11,5% en trois mois). Malgré les craintes liées à une éventuelle récession, Alstom a gagné 2,3% et Renault, 2,1%.
A l'autre bout du palmarès, TotalEnergies a cédé 2,8% dans le sillage du repli du pétrole. Engie a perdu 0,9%.