(AOF) - La saison des résultats pour les banques américaines a débuté sous des auspices favorables : JPMorgan, Citi et Wells Fargo ont dévoilé des profits bien plus élevés que prévu. Elles progressent respectivement de 7,30% à 138,40 dollars, de 3,26% à 48,84 dollars et de 0,32% à 39,78 dollars. Le secret de leur réussite au premier trimestre, le bond des revenus d'intérêt grâce à la forte hausse des taux. Ces bonnes performances rassurent sur la solidité des grandes banques américaines malgré les récentes turbulences, qui ont toutefois été provoquées par des établissements de taille plus faible.
Entre janvier et mars, le bénéfice net JPMorgan s'est envolé de 52% à 12,62 milliards de dollars, soit 4,10 dollars par action. Les analystes visaient 3,41 dollars par action. Les revenus ont bondi de 25% à 38,35 milliards de dollars, soutenus par le bond de 49% des revenus d'intérêts à 20,8 milliards de dollars. Le marché visait 36,13 milliards de dollars.
La banque a pourtant été confrontée à la nette dégradation du coût du risque, qui est ressorti à 2,27 milliards de dollars, contre 1,46 milliard de dollars au premier trimestre 2022.
Les activités de banque de détail pour les particuliers et petites entreprises (Consumer & Community Bank) se sont en particulier distinguées avec un bénéfice net bondissant de 80% à 5,24 milliards de dollars. Elles doivent cette bonne performance à la hausse des taux d'intérêt.
Même cause, même conséquence pour Citigroup, dont le bénéfice net a augmenté de 7% à 4,6 milliards de dollars, soit 2,19 dollars par action. En données ajustées, le bénéfice par action est ressorti à 1,86 dollar, soit 16 cents de mieux que les attentes. Citigroup a enregistré un coût du crédit de 1,975 milliard de dollars, à comparer avec 755 millions d'euros au premier trimestre 2022.
Les revenus ont augmenté de 12% à 21,45 milliards de dollars, bénéficiant du bond de 23% des revenus d'intérêt à 13,35 milliards de dollars. Le consensus s'élevait à 20,05 milliards de dollars.
De son côté, Wells Fargo a enregistré un bénéfice par action de 1,23 dollar et des revenus de 20,73 milliards de dollars, alors que le consensus était de 1,13 dollar de bénéfice par action pour 20,1 milliards de dollars de revenus. Le bénéfice net ressort très proche des 5 milliards de dollars, contre 3,8 milliards un an avant. Les revenus se sont améliorés quant à eux de 17% en glissement annuel, dopés des revenus d'intérêt en progression de 45% à 13,34 milliards.