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Innovation et transformation

Investir dans la technologie : voir au-delà des cycles

Publié le 14 janvier 2022 à 11h00

Vincent Champain    Temps de lecture 8 minutes

Les valorisations des entreprises technologiques sont actuellement dopées par des facteurs conjoncturels, qui ne résisteront pas à une correction de marché, mais aussi par leur valeur structurelle, variable selon leur position dans le cycle de l’innovation.

Par Vincent Champain, dirigeant d’entreprise et président de l’Observatoire du long terme, think tank dédié aux enjeux de long terme.

En apparence, l’innovation technologique se porte bien avec plus de 10 milliards de fonds levés pour des entreprises françaises en 2021 et un nombre record de 23 licornes, entreprises qui ont dépassé une valorisation de plus d’un milliard d’euros. Le phénomène n’est pas limité à la France : la tendance est similaire ailleurs en Europe où les investissements ont dépassé 100 milliards en 2021 pour la première fois, la France se plaçant en troisième position après le Royaume-Uni et l’Allemagne. 

Comme à chaque fois que les investissements technologiques battent des records, la question se pose de savoir si cette situation est durable ou s’il s’agit d’une bulle qui se prépare à éclater. Pour savoir si les valorisations technologiques sont basées sur une valeur réellement créée pour l’économie, il faut séparer la valeur des sociétés technologiques en trois composantes : d’abord, la valeur intrinsèque, qui correspond à ce que la technologie pourra réellement apporter en termes de productivité à l’économie, ensuite, la prime au temps long, qui disparaîtra avec la hausse des taux et qui se situe actuellement à des niveaux historiques du fait de la faiblesse des taux d’intérêt et enfin, la prime liée à la hausse des investissements dans le non-coté, dont le montant a doublé depuis dix ans.

Une valeur intrinsèque indéniable

La valeur intrinsèque des solutions apportées par les sociétés de technologie est indéniable. Le fait que la productivité mondiale bénéficie largement de l’apport des technologies numériques apparaît désormais clairement dans les analyses macroéconomiques : certaines études estiment cet apport jusqu’à 86 % de la productivité américaine et seulement un tiers de cette valeur en Europe. 

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