Ipsen renforce sa présence sur le segment des maladies rares. Le laboratoire français vient d’acquérir la biotech canadienne Clementia Pharmaceuticals pour 1,04 milliard de dollars (soit 25 dollars l’action). Ce prix ne comprend pas les 263 milliards de dollars d’un programme de certificats de valeur garantie (CVG), qui seront versés à condition que la jeune pousse valide une étude clinique en cours auprès de la Food and Drug Administration (FDA). «Cette acquisition, payée en numéraire, a été financée exclusivement grâce à la trésorerie de l’entreprise et par le biais de deux lignes de crédit de 600 et 300 millions d’euros», indique Aymeric Le Chatelier, directeur administratif et financier du groupe. Elle fera prochainement l’objet d’un refinancement.» Le montant de la transaction a fait ressortir une prime d’acquisition de 77 %, jugée élevée par certains analystes au lendemain de l’annonce. «Celle-ci est conforme, voire inférieure, aux standards du secteur», réfute le responsable financier, qui en veut pour preuve la prime de 120 % payée par Roche lors de l’acquisition de Spark Therapeutics, ou celles de près de 100 % versées par Sanofi à l’occasion des rachats de Bioverativ et Ablynx.