Chine : quand une hausse du PIB de 5,5 % sur un an apparaît de plus en plus inatteignable…

Publié le 10 juin 2022 à 19h00

Laetitia Baldeschi    Temps de lecture 2 minutes

Les derniers indicateurs PMI concernant tant le secteur manufacturier que celui des services ne laissent aucun doute sur la réalité du ralentissement chinois. Certes, les données de mai sont moins mauvaises que celles d’avril, mais cela s’explique par les mesures d’allègement de la politique du « zéro Covid » appliquée par les autorités chinoises dans certaines provinces. Le retour graduel à une certaine normalité n’est prévu qu’à partir du mois de juin. Les retards de livraison multiples vont continuer de pénaliser l’activité sur les prochaines semaines. Il est donc à craindre une croissance du PIB très faible pour le 2e trimestre, même si un rebond sera visible sur le mois de juin. Le Premier ministre, Li Keqiang, a d’ailleurs récemment indiqué qu’un objectif réaliste pour le 2e trimestre était simplement de remettre l’économie sur une trajectoire de croissance. Pour ce faire, il a présenté un plan en 33 mesures, visant surtout à stabiliser l’emploi, passant par des mesures fiscales pour les entreprises, un renforcement de l’investissement en infrastructures, et la stimulation des dépenses de consommation. La conjoncture pousse aussi à assurer la sécurité énergétique, parfois au détriment des engagements climatiques. La situation est suffisamment complexe pour que Li Keqiang évoque pour la première fois la possibilité de ne pas atteindre l’objectif officiel de croissance de 5,5 % pour 2022 !

Mots clés Macroéconomie
Laetitia Baldeschi Responsable des études et de la stratégie ,  CPR Asset Management.

Laetitia Baldeschi est responsable des études et de la stratégie chez CPR Asset Management.

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