Opep : 1 ; banques centrales : 0

Publié le 5 décembre 2014 à 14h52    Mis à jour le 13 mars 2015 à 12h06

Gilles Guibout

Fin novembre, la décision de l’Opep de ne pas changer ses quotas a accentué la baisse des prix du pétrole et anéanti les efforts déployés par les banques centrales pour endiguer les craintes déflationnistes. En conséquence, la Fed et la Banque d’Angleterre vont certainement repousser leur resserrement monétaire, tandis que la BCE pourrait accélérer, voire amplifier sa politique de soutien.

S’il est vrai que, au cours des prochains mois, les chiffres d’inflation pourraient continuer d’inquiéter, l’Opep, en entérinant le recul du baril, a contribué à améliorer les perspectives de croissance mondiale de l’ordre de 0,3 point de pourcentage, là où l’action des banques centrales ne semblait pas toujours convaincante.

Aux Etats-Unis, où l’impact est plus direct du fait de taxes plus faibles sur les produits pétroliers, les consommateurs vont récupérer l’équivalent d’une baisse d’impôt de 80 milliards, confortant ainsi la reprise en cours.

Pour les pays émergents non producteurs de pétrole – Chine, Inde, Turquie –, l’effet sur les déficits sera aussi non négligeable.

En Europe, les effets seront moins directs, mais avec des entreprises parmi les plus exposées à l’international et, grâce à un taux de change plus favorable, la croissance pourrait surprendre à la hausse. Les marchés actions européens, après le renchérissement significatif des dix-huit derniers mois, pourraient enfin faire l’objet de révisions positives des résultats, permettant aux marchés d’actions de retrouver le chemin d’une hausse soutenable. Dans ce contexte, les entreprises exposées à la croissance internationale ainsi que celles du secteur cyclique des banques et celui en consolidation des télécoms ont notre faveur actuellement.

Gilles Guibout

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