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Parole d’expert

Plus d’impact en embarquant tous les secteurs de l’économie

Publié le 22 octobre 2021 à 16h00

La Financière de l’Echiquier    Temps de lecture 4 minutes

- Les plans d’investissement massifs des gouvernements en Europe et aux Etats-Unis ont favorisé l’afflux de capitaux sur certains secteurs d’activité, notamment les énergies vertes. Toutefois, pour parvenir à maintenir une trajectoire de réchauffement sous les 2 °C, il est indispensable d’accompagner tous les secteurs de l’économie, souligne Paul Merle, gérant du fonds à impact Echiquier Climate Impact Europe* à La Financière de l’Echiquier (LFDE).

La transition énergétique est au cœur du green deal en Europe et du plan de relance de Joe Biden. Comment le secteur financier peut-il accompagner au mieux cette transition ?

Le secteur financier a un rôle crucial à jouer. LFDE privilégie une approche pragmatique, notamment en n’excluant aucun secteur du fonds à impact Echiquier Climate Impact Europe, lancé en décembre 2020. Nous considérons que chaque secteur doit contribuer à cette lutte. Nous investissons sur des solutions mais aussi sur des pionniers (solutions nouvelles, des politiques ambitieuses) et sur des entreprises en transition. Prenons les transports, responsables de 25 % des émissions de CO2. Ce n’est pas en les tenant à l’écart de nos investissements que nous parviendrons à réduire ces émissions. Autre exemple, Kering, dans le secteur du luxe, qui à première vue, n’est pas le plus vertueux. L’entreprise s’est engagée à adopter une trajectoire conforme à un réchauffement limité à 1,5 °C. Elle entraîne avec elle ses fournisseurs et contraint ses concurrents à se positionner. Voilà le genre de démarche que le secteur financier devrait davantage accompagner.

Justement, on a vu un nombre croissant de fonds se créer autour du climat, de la transition. Est-ce qu’il ne faut pas craindre une bulle sur certains actifs « verts » ?

En ce moment, il y a une rotation factorielle : après avoir privilégié les actifs « verts », les investisseurs se tournent vers les titres décotés pénalisés par la crise qui commencent à profiter de la reprise. A long terme, les entreprises du secteur vert conservent leur potentiel, sans oublier que le positionnement ESG est un facteur de croissance pérenne. En revanche, ne concentrer un investissement climat que sur un type de valeurs, comme les énergies renouvelables, serait un risque. Avec notre approche pragmatique, nous avons un...

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