Xavier-André Audoli et Frédéric Leguay d'Ostrum AM examinent les hypothèses des investisseurs sur les marchés actions et obligations.
Frédéric Leguay
Head of Fundamental Equities
Ostrum Asset Management
Xavier-André Audoli
CIO for Insurance and Institutional Asset Management
Ostrum Asset Management
Les 25 dernières années ont produit des rendements impressionnants pour ceux qui ont eu le courage de maintenir leurs investissements sur le long terme. Mais après des années de faibles taux et de rendements élevés, l'année 2025 semble tout sauf prévisible. Des guerres en cours, des relations commerciales changeantes, une inflation persistante et une volatilité renouvelée des marchés mettent les investisseurs sur le qui-vive. Et son impact se fait sentir dans toutes les classes d'actifs.
Dans cette session de questions-réponses, deux experts de Ostrum Asset Management – Xavier-André Audoli, CIO pour l'assurance et la gestion d'actifs institutionnels, et Frédéric Leguay, responsable des actions fondamentales – répondent à des questions basées sur certaines des réponses de notre récente enquête auprès des investisseurs individuels1, pour voir si les attentes des investisseurs sont en accord avec les perceptions de nos experts concernant les marchés des actions et de la dette.
Avec 70 % des investisseurs que nous avons interrogés disant que le monde semble instable et qu'ils s'inquiètent pour leurs finances, que leur diriez-vous pour les convaincre de rester investis ?
Xavier-André Audoli (XAA) : Désorientés par un monde rempli d'incertitudes géopolitiques et macroéconomiques, certains investisseurs peuvent être tentés de quitter les actions ou les obligations pour des classes d'actifs moins risquées, comme le cash. Cela est compréhensible. Néanmoins, la volatilité du marché, qui est la traduction financière de cette incertitude, peut être une source d'opportunités d'investissement. Les points bas sont aussi des points d’entrée ou de renforcement de ses positions.
L'horizon d'investissement de chaque investisseur est différent, mais les actions, en tant que classe d'actifs plus risquée, ont historiquement offert des rendements élevés dans quasiment toutes les configurations de marché à long terme. Le S&P 500, par exemple, a gagné 557 % au cours des 25 dernières années, soit une augmentation annuelle de 7,67 %, malgré une série d'événements de marché : les attaques du 11 septembre 2001, la guerre en Irak en 2003, l'éclatement de la bulle Internet, les crises financières mondiales, la crise de la dette souveraine dans la zone euro, la pandémie, la guerre en Ukraine et maintenant la guerre commerciale. À condition d'être prêts à supporter des périodes de forte volatilité, les investisseurs bénéficieront à long terme de rester investis.