En 2024, les enjeux financiers de la durabilité sont présents tant dans les états financiers que dans les premiers états de durabilité ESRS. Analyse de ces publications en vue de la clôture 2025.
1. Enjeux financiers de la durabilité
Les tendances relevées en 2022 (voir article Option Finance publié le 14 mars 2024) se confirment en 2024 : l’information sur la durabilité dans les états financiers y est toujours plus répandue et détaillée.
Les estimations comptables intègrent ces enjeux dans une approche en trois étapes : identification des enjeux (risques et engagements d’adaptation ou d’atténuation), modélisation de leur incidence dans les estimations comptables et appréciation de leur matérialité. Même si la conclusion est souvent que cette incidence (quantitative) est négligeable pour les comptes de l’exercice, il est fréquemment indiqué que ce jugement pourrait être révisé à l’avenir en raison des incertitudes inhérentes aux modèles d’estimation ou aux hypothèses.
Les risques physiques liés à la durabilité sont souvent jugés non significatifs comptablement, parce qu’ils se manifestent au-delà de l’horizon pertinent ou grâce à la dispersion géographique des activités ou au transfert du risque à des tiers sans effet dans la chaîne de valeur. Le risque de transition, quant à lui, est souvent présenté avec les engagements de contribution à la neutralité carbone. Axés sur les scopes 1 et 2, ces engagements n’engendrent pas d’obligation immédiate exigeant d’être provisionnée, mais peuvent avoir des effets financiers, par l’arrêt de certaines activités, d’importants investissements en capex ou en R&D ou la compensation via des crédits carbone.
2. Incidences et instruments des politiques environnementales
Les incidences comptables de la durabilité portent sur les estimations comptables et l’information en annexe.
Les estimations comptables concernent surtout les actifs exposés aux...
