Fondée en 2011, l’entreprise Carbios a massivement investi dans la recherche et le développement d’un procédé biologique permettant le recyclage de certains plastiques. Afin de passer à la phase industrielle et être en mesure de produire 50 000 tonnes de plastique recyclé d’ici 2026, la « biotech » française a eu recours, cet été, à une augmentation de capital pour un montant de 141 millions d’euros.
En plein été, l’entreprise de biotechnologie Carbios, qui développe un procédé de recyclage des plastiques PET à base d’enzymes, a annoncé le succès de son augmentation de capital pour un montant de 141 millions d’euros. « Nous avons effectué cette levée de fonds au moment où l’entreprise entre véritablement dans une phase de déploiement industrielle et technologique », souligne Emmanuel Ladent, directeur général de Carbios. En effet, cette opération doit permettre à l’entreprise la construction de sa première usine à Longlaville en Meurthe-et-Moselle.
Il s’agit d’une étape clef du développement économique de la société qui en 12 années d’existence n’a encore jamais réalisé de chiffre d’affaires. « Dans le secteur de la biotechnologie, le temps de recherche et développement est long, tout comme le passage à une phase industrielle, explique Emmanuel Ladent. Nos premiers revenus significatifs seront justement rendus possibles grâce à l’ouverture de notre usine qui aura la capacité de recycler 50 000 tonnes de déchets plastiques PET (polytéréphtalate d’éthylène) par an dès 2026. » Autrement dit, cela représente un peu plus de deux milliards de bouteilles plastiques, ou plutôt : « Deux milliards de barquettes, car nous nous intéressons beaucoup au marché des déchets non recyclés et qui partent en incinération. Aujourd’hui, c’est le cas des barquettes alimentaires ou du textile », précise Emmanuel Ladent.
Douze ans sans chiffre d’affaires
Jusqu’à présent, l’aventure scientifique de Carbios doit beaucoup à son...
