Dans un contexte géopolitique tendu, les entreprises françaises continuent d’étudier les opportunités de développement à l’international. Si l’Europe reste la zone plébiscitée pour les acquisitions transfrontalières, celles-ci demandent davantage de préparation, en raison notamment des contraintes réglementaires, comme le souligne l’étude réalisée par Option Finance en partenariat avec l’Association des responsables fusions-acquisitions (Arfa) et Crédit Agricole CIB.
Dans un marché du M&A tendu, avec des opérations dont les délais ont eu tendance à s’allonger, les entreprises françaises continuent d’étudier les opportunités qui se présentent à elles, mais pas forcément en France. En effet, dans un marché mondial du M&A en hausse de 32 % au cours des neuf premiers mois de 2025, à 3 396 milliards de dollars, la France se distingue par un recul de 14 % en volume à fin septembre 2025, selon les données de Mergermarket, pour atteindre 57 milliards de dollars payés pour des cibles françaises par des acheteurs domestiques ou étrangers. Les opportunités semblent en revanche se présenter hors de l’Hexagone pour les acquéreurs français qui avait annoncé, fin septembre, un total de 54,3 milliards de dollars pour des transactions réalisées hors des frontières hexagonales, selon les données du London Stock Exchange Group (LSEG).
Ainsi, depuis 2022, seules 9 % des entreprises tricolores n’ont étudié aucune opération transfrontalière de M&A, selon l’étude « M&A transfrontaliers et investissements directs étrangers, pratiques et perceptions des entreprises françaises » réalisée par Option Finance en partenariat avec l’Association des responsables fusions-acquisitions (Arfa) et Crédit Agricole CIB. Parmi les entreprises interrogées, 21 % ont même étudié 51 à 100 opérations. Mais étudier ne veut pas dire poursuivre le processus et procéder à une acquisition : 68 % des répondants ont indiqué avoir mené une à cinq opérations au cours des trois dernières...
