Alors que les prix de l’énergie semblent durablement installés à des niveaux élevés, certaines PME et TPE s’inquiètent de voir la plupart des aides énergétiques prendre fin début 2024. Dans un contexte d’électrification de leurs moyens de production, les entreprises aimeraient notamment pouvoir renégocier les contrats qui semblent les plus désavantageux.
La catastrophe énergétique annoncée pour l’hiver 2022-2023 n’a finalement pas eu lieu. Les entreprises ont mieux résisté à la crise que prévu, même dans les secteurs les plus touchés par la hausse des coûts. « Le taux de défaillance des petites et moyennes entreprises (PME) a certes augmenté, mais il s’agissait avant tout d’un retour à la normale après la période Covid, explique Bénédicte Caron, vice-présidente en charge des affaires économiques à la CPME. Les entreprises ont fait des efforts, en réduisant leur consommation énergétique et en rognant parfois sur leurs marges, mais jusqu’à présent la majorité d’entre elles a supporté la hausse des prix de l’électricité. » Cette résilience des entreprises a largement été favorisée par les aides prolongées ou mises en place par l’Etat en 2023 (voir encadré). « Sans les aides, la situation aurait été catastrophique pour les boulangers, témoigne Dominique Anract, président de la Confédération nationale de la boulangeriepâtisserie française. L’Etat a fait le nécessaire afin que les prix de l’énergie ne provoquent pas une vague de faillites de nos entreprises. »
En effet, les dispositifs mis en place par l’Etat (prolongation du bouclier tarifaire, du guichet d’aide au paiement des factures d’électricité et de gaz des entreprises, etc.) ont permis d’éviter l’implosion redoutée à l’automne dernier. A tel point que désormais, quelques mois à peine après la crise et alors que les prix restent près de deux à trois fois supérieurs à ce qu’ils étaient avant 2021, les cas des PME au bord de la faillite du fait des prix de l’électricité et du gaz sont extrêmement rares.
