Mis en place l’an dernier par le pôle de compétitivité Finance Innovation en partenariat avec la Société française des analystes financiers (Sfaf), l’Association française de la gestion financière (AFG) et le cabinet de conseil A2 Consulting, le groupe de travail Analytika vient de rendre son rapport sur les enjeux de l’analyse financière. Quel en est l’objectif ?

Alors que les sources de financement désintermédiées se développent fortement depuis trois ou quatre ans, nous avons observé que des entreprises, souvent de petite taille, peinaient à y accéder. Pourtant, elles auraient tout intérêt à y recourir en complément de leurs crédits bancaires. En particulier, les placements privés bénéficient d’un fort appétit des investisseurs qui seraient prêts à se tourner vers ce type d’entreprises. Mais ces derniers manquent d’informations à leur sujet, ces sociétés faisant rarement l’objet d’une analyse financière du fait d’un coût élevé. Ils ignorent aussi que des entreprises en recherche de financement seraient prêtes à communiquer sur leur situation financière. Pour pouvoir prétendre à des sources de financement diversifiées, les entreprises doivent en effet être en mesure de faire état de leur potentiel de valorisation et de leur solvabilité.

Après avoir auditionné une centaine de dirigeants d’entreprises, analystes, investisseurs et autres acteurs, quelles pistes avez-vous retenues pour améliorer l’accès de ces sociétés à l’analyse financière ?

Le premier enjeu réside dans la...