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Escroquerie

Kerviel, l’affaire sans fin

Publié le 22 mai 2015 à 16h38    Mis à jour le 22 mai 2015 à 18h45

Olivia Dufour

S’appuyant sur un nouveau témoignage, Jérôme Kerviel demande une révision de son procès. Un énième rebondissement dans une affaire dont la médiatisation à outrance ne doit pas faire oublier pourquoi la justice a condamné l’ancien trader de la Société Générale.

On croyait l’affaire Kerviel terminée, mais un récent article publié dans Mediapart a relancé médiatiquement le dossier. Le site de presse en ligne cite le témoignage d’une policière qui a participé à l’enquête au début de l’affaire et a le sentiment aujourd’hui d’avoir été instrumentalisée par la Société Générale. Elle a livré ses sentiments au juge d’instruction Roger Le Loire dans le cadre d’une instruction ouverte à la suite d’une plainte avec constitution de partie civile de Jérôme Kerviel. Celui-ci accuse la banque d’escroquerie au jugement au motif que la perte de 4,9 milliards d’euros ne serait pas démontrée. Une autre plainte, déposée en même temps, accuse également la banque d’avoir effacé une partie des enregistrements de l’audition du trader dans les locaux de la banque en janvier 2008. Fort de ce rebondissement, Jérôme Kerviel a fait une demande de révision de son procès.

Des révélations sans fondement tangible

Présenté comme une bombe susceptible de transformer l’affaire Kerviel en affaire Société Générale, selon l’expression fétiche de la défense reprise à son compte par Mediapart, cet épisode n’impressionne guère les spécialistes du dossier, qui y voient une énième opération de communication, à l’instar du pèlerinage dantesque organisé à Rome au printemps dernier. Il faut dire que les «révélations» ne sont étayées pour l’instant par aucun élément factuel tangible. Ainsi, la policière confie son sentiment rétrospectivement d’avoir manqué de moyens pour mener ses investigations et d’avoir donc été...

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