Chargée d’aider les entreprises lorsqu’elles rencontrent des difficultés de financement, la Médiation du crédit vient de publier son neuvième rapport annuel. Quel bilan tirez-vous de l’année 2016 sur le plan de l’accès au crédit ?
Nous avons enregistré en 2016 le plus faible nombre de saisines depuis la création de la Médiation du crédit en 2008, avec 2 780 demandes d’entreprises. En baisse de 7 % par rapport à 2015, ce chiffre témoigne d’un recul des difficultés de financement en France. En premier lieu, l’offre de crédit de la part des banques est restée abondante grâce à la poursuite de la politique de soutien de la Banque centrale européenne. Le volume de crédits aux PME-ETI, en particulier, a progressé de 2,7 % sur un an, selon les données publiées par la Banque de France. Les PME ont reçu une suite favorable à leur demande de crédits de trésorerie dans 84 % des cas et dans 95 % des cas pour leur demande de crédits d’équipement. En second lieu, l’accès au crédit pour les entreprises a été facilité par l’amélioration de leur situation financière. Le nombre de défaillances a chuté en dessous du seuil des 58 000, selon Altares, et le taux de marge a progressé à un niveau proche de celui d’avant-crise (31,7 % en 2016, selon l’Insee), notamment grâce au pacte de responsabilité et à la montée en puissance du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE). Seules les TPE sont restées confrontées à des difficultés d’accès au crédit, du fait d’une structure financière fragile, du peu de temps consacré au pilotage de la trésorerie par les dirigeants et de la concentration de ces sociétés dans des secteurs en difficulté.
