Premium

Droit boursier

L’AMF consacre le droit à l’oubli

Publié le 15 octobre 2013 à 18h53    Mis à jour le 11 novembre 2013 à 22h35

Olivia Dufour

Un rapport daté du 3 octobre dernier propose de nouveaux aménagements à l’exercice du pouvoir de sanction de l’AMF. Une initiative saluée par les avocats.

S’il est une sanction que les professionnels de marché redoutent tout particulièrement, c’est celle de la publicité lorsqu’ils sont pris dans les filets de l’AMF. Soucieuse de publier ses décisions dans un but pédagogique sans pour autant nuire inutilement aux personnes concernées, l’AMF tente de concilier ces objectifs opposés, notamment par le recours à l’anonymisation. Celle-ci permet par exemple de protéger l’identité des personnes finalement mises hors de cause lors de la mise en ligne de la décision. Mais elle pourrait également apporter une réponse à la question du droit à l’oubli sur Internet.

Dans son rapport intitulé “Le prononcé, l’exécution de la sanction et le post-sentenciel”, rendu public le 3 octobre dernier, le groupe de travail, piloté par la présidente de la commission Claude Nocquet, propose d’anonymiser systématiquement les décisions cinq ans après leur prononcé, à condition que l’intéressé ait exécuté la sanction et n’ait pas commis d’autre infraction durant ce délai. «Inscrire le “droit à l’oubli” dans la loi est une excellente démarche, analyse Jean-Philippe Pons-Henry, avocat chez Gide Loyrette Nouel. Peut-être le législateur ira-t-il un jour plus loin en encadrant également les conditions de la publication initiale des décisions de sanction.»

En pratique, en effet, la décision est mise en ligne en même temps qu’elle est notifiée à l’intéressé. Ce dernier dispose alors d’un délai de deux mois pour faire appel et demander notamment en urgence la...

L'info financière en continu

Chargement en cours...

Les dernières Lettres Professionnelles

Voir plus

Dans la même rubrique

Premium La RSE, toujours plus au cœur de la relation banque/entreprise

Après avoir commencé par fournir des solutions de financement à dimension durable, les banques ne...

Premium Crédit-bail mobilier : pourquoi les entreprises s’en écartent

En 2025, dans un contexte économique incertain, les entreprise hésitent à s’engager dans des...

Premium Cyberfraude : les PME-ETI doivent rattraper leur retard

En 2025, les entreprises françaises sont de plus en plus confrontées au risque de cyberfraude qui se...

Voir plus

Chargement en cours...

Chargement…