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Compétitivité

Les entreprises retrouvent de l’oxygène

Publié le 14 avril 2017 à 17h35

Arnaud Lefebvre

Après un début de quinquennat marqué par un alourdissement de la fiscalité, qui a accentué la détérioration de la solidité financière des entreprises, l’exécutif a ensuite opéré à compter de 2013 un changement de cap politique. Si ce revirement a permis aux sociétés de redresser leurs marges et leurs résultats, le rétablissement de leur compétitivité n’en reste pas moins partiel à ce stade, comme en témoigne la perte continue de parts de marché à l’international.

«Tout au long de mon mandat, je n’ai eu qu’une priorité : redresser notre économie pour faire baisser le chômage. (…) Les résultats arrivent (…), la compétitivité de nos entreprises a été retrouvée.» Lors de ses derniers vœux adressés aux Français, François Hollande n’avait pas manqué de vanter son action à l’égard des entreprises. Il est vrai que la photo d’ensemble tend globalement à plaider en sa faveur. «En 2016, les sociétés non financières ont réalisé un résultat net global de 287 milliards d’euros, soit 16 % de plus qu’en 2011 alors que le PIB ne progressait sur la période, en valeur, que de 8 %», signale Denis Ferrand, directeur général de Coe Rexecode. Leur rentabilité s’est pour sa part légèrement redressée, le taux de marge moyen ayant progressé sur la période de près de deux points, à 32 % environ.«Par rapport au début de 2012, une récupération de compétitivité s’est partiellement opérée», confirme Denis Ferrand.

Le tournant du rapport Gallois

Du côté des entreprises, le son de cloche est cependant plus mesuré. «Certes, les sociétés sont globalement en meilleure santé financière aujourd’hui qu’il y a cinq ans, admet un responsable d’une organisation patronale. Pour autant, nous partions à l’époque d’un niveau déjà dégradé, si bien que la situation actuelle n’est en rien florissante.» De fait, la fin de la présidence de Nicolas Sarkozy avait été marquée par une hausse de la fiscalité frappant les sociétés de l’ordre d’une quinzaine de milliards d’euros (2011 et début 2012).Les premières mesures prises par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault n’ont fait qu’alourdir le fardeau.

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