Sur le papier, 2019 a tout d’une année à haut risque : échéances politiques cruciales en Europe continentale, tensions exacerbées entre les Etats-Unis et le reste du monde sur le front du commerce international, essoufflement de la croissance mondiale, inconnues autour du Brexit… Ces événements ne sont pas sans conséquence pour les trésoriers. «Ne sachant pas comment va se dénouer la séparation entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, nous avons récemment fait le choix de doter notre filiale britannique de trois à quatre mois de stocks d’avance, de manière à disposer d’un peu de marge de manœuvre si le scénario du pire venait à se concrétiser», illustre Denis Gauron, responsable trésorerie et cash management du groupe de cosmétiques Nuxe. Et pourtant ! «Les nuages s’accumulent certes dans le ciel mondial, mais aucun orage n’éclate sur les marchés, pointe le directeur financement et trésorerie d’une entreprise du CAC 40. Aussi surprenant que cela puisse paraître, ce calme ambiant nous permet d’aborder sereinement cette nouvelle année.» De fait, si la feuille de route des trésoriers tend à s’inscrire dans la continuité des précédentes, elle n’en recèle pas moins de nombreux chantiers, allant de la diversification des outils de financement à la refonte de certains processus financiers, en passant par la mise en conformité consécutive aux évolutions réglementaires et normatives.

Financement : une dernière fenêtre à saisir