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Soutien public

PGE : bientôt l’heure du choix

Publié le 4 décembre 2020 à 16h21    Mis à jour le 4 décembre 2020 à 17h32

Anais Trebaul

Très demandés au printemps, les PGE font depuis l’objet d’une moindre demande de la part des entreprises. Alors que beaucoup d’emprunteurs n’ont à ce jour pas utilisé cette enveloppe, la question de rembourser ces PGE à la fin de la première année ou de les conserver se pose désormais.

Mis en place dès la fin mars pour aider les entreprises françaises, confrontées à un premier confinement, à continuer de régler leurs fournisseurs et à faire face à leurs diverses échéances, les prêts garantis par l’Etat (PGE) ont connu un engouement exceptionnel. Depuis leur lancement, près de 125 milliards d’euros avaient en effet été accordés par les banques sous cette forme, à destination de 616 000 entreprises de toutes tailles. Il faut dire que ce financement à bas coût (de 0,25 % à 0,5 %), garanti par l’Etat dans une fourchette de 70 % à 90 %, était le coussin de sécurité – ou de survie – que beaucoup attendaient.

Cet attrait s’est observé dès la période de lancement des PGE. «Nous avons d’emblée enregistré un afflux de demandes : elles étaient autour de 10 000 par semaine en avril», souligne Benoît Passaga, directeur des marchés entreprises, secteur public et associations chez Crédit Agricole SA. Selon les données de Bpifrance, près de la moitié des PGE accordés jusqu’à présent ont été octroyés au mois d’avril.

Deux tiers du plafond atteint

Car si de nombreux PGE ont continué à être versés en mai, la demande s’est ensuite essoufflée. Même le second confinement n’a que peu incité les entreprises à se tourner de nouveau vers ce financement. «Certes, depuis début novembre, nous observons une hausse de la demande de PGE d’environ 30 % par rapport aux mois de septembre et d’octobre, mais elle reste très modeste par rapport au printemps», remarque Baptiste Thornary, économiste chez Bpifrance. Un constat partagé par le Crédit Agricole, qui a reçu «2 600 demandes de PGE en moyenne sur les dernières semaines, soit quatre fois moins qu’au mois d’avril», relève Benoît Passaga.

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