Interview - Philippe Audouin, président de la DFCG

La DFCG s’apprête à décerner son dix-huitième trophée du directeur financier de l’année. Comment sélectionnez-vous les dossiers de candidature ?

Notre processus de sélection est très rigoureux. Nous commençons par dresser une liste de 30 à 60 candidats, déclarés ou pressentis. Cette liste est soumise lors d’une première réunion au jury, qui sélectionne sur cette base une dizaine de directeurs financiers. Ces derniers remplissent alors un dossier complet, portant sur leur parcours et leurs réalisations. Après examen de ces dossiers, le jury en retient trois à cinq, et auditionne chacun des finalistes pendant une heure. Cet exercice est toujours très intéressant car il permet de mieux comprendre comment ces professionnels travaillent. Au fil du temps, nos critères de sélection ont en effet évolué, pour tenir compte du caractère de plus en plus stratégique, et plus seulement technique, de la fonction.

Vous décernez désormais deux prix. Pourquoi ?

Avant, nous sélectionnions trois candidats mais comme nous ne décernions qu’un prix, il y avait deux perdants, ce qui était finalement injuste, car les candidats nominés étaient bien les meilleurs. Nous avons donc décidé de récompenser les directeurs financiers non seulement pour leur parcours avec le grand prix, mais aussi pour des raisons spécifiques, une opération exceptionnelle par exemple, avec un second prix.

Cette année, nous avons sélectionné des professionnels qui travaillent dans des entreprises du même secteur, l’agroalimentaire, mais dont les profils sont très différents puisque les deux finalistes sont Cécile Cabanis, chez Danone, un grand groupe qui s’est fortement repositionné ces dernières années, et Grégory Sanson, chez Bonduelle, une PME familiale devenue une grosse ETI très développée à l’international.