Alors que les entreprises continuent à peu investir dans la gestion de leur poste client, elles entendent néanmoins renforcer leur visibilité sur les risques qu’elles encourent. Une volonté qui conduit les acteurs du recouvrement de créances à diversifier leurs services et à améliorer leurs prestations en matière de suivi des créances.
Bien que timide, une amélioration des délais de paiement s’est fait sentir en France au premier semestre 2014, ceux-ci passant à 11,9 jours, contre 12,1 pour la même période en 2013. Certes, moins d’un tiers seulement des entreprises françaises paient sans retard (32 %). Cependant, d’après Altares D&B, les retards de plus de quinze jours, établis à 31,7 jours au premier semestre 2013, reculent à 31,1 cette année.«En France, nous constatons ainsi une stabilisation des retards de paiement qui s’améliorent d’un jour pour les transactions commerciales, remarque Anne Williart, directrice générale d’Intrum Justitia. Néanmoins, les pertes sur créances irrécouvrables continuent pour leur part de progresser de 2 % à 2,1 %». D’après le livre blanc «Industry White Paper» publié par Intrum Justitia, les secteurs affichant les délais de paiement les plus longs et les ratios de pertes sur créances irrécouvrables les plus importants sont ceux de la construction et du bâtiment, des services aux entreprises, de la santé, des professions libérales et de l’éducation. «Les entreprises qui réalisent des affaires avec ces secteurs sont donc particulièrement exposées et doivent renforcer leur vigilance sur la gestion du poste client et en particulier sur leur stratégie de recouvrement de créances», ajoute Anne Williart.
Un marché pénalisé par l’attentisme des entreprises
Conscientes de l’importance de cette démarche, les entreprises consultent régulièrement les acteurs du recouvrement de créances. Des consultations qui n’aboutissent pas toujours car lorsque l’activité des entreprises tourne au ralenti, l’un de leurs premiers réflexes en matière de gestion du poste client reste en effet l’attentisme.