Les projets de dématérialisation se développent à vitesse grand V dans les entreprises. Portés par un environnement réglementaire très favorable, ces dispositifs s’avèrent aussi de plus en plus sophistiqués.
Amorcée il y a une dizaine d’années par la numérisation des factures fournisseurs, la dématérialisation prend de l’ampleur. En 2017, 70 % des directeurs financiers ont déjà mis un outil de dématérialisation en place et plus de la moitié comptent, dans les trois ans à venir, l’étendre à l’ensemble d’un processus (par exemple, de la commande à l’achat), selon l’étude annuelle des priorités des DAF de PwC. Il faut dire qu’elle concerne des procédés de plus en plus sophistiqués. «Au départ, les entreprises scannaient les factures qu’elles recevaient, acte qui servait surtout à les conserver sous format électronique», rappelle Florian Jouvenot, directeur responsable de l’offre digitale pour la fonction finance chez PwC.
Désormais, la dématérialisation ne se cantonne plus aux simples factures, elle concerne dorénavant une multitude de documents.«Depuis un ou deux ans, on observe une accélération de la dématérialisation des bulletins de salaire sur toutes les tailles d’entreprises et depuis quelques mois ce processus s’est étendu aux notes de frais», remarque Charles du Boullay, président de CDC Arkhinéo. Les grandes entreprises commencent même à dématérialiser leurs documents de clôture comptable. «Pour l’instant, dans la plupart des sociétés, les différents services s’échangent de nombreux mails et fichiers Excel à chaque clôture pour justifier les comptes, qui sont ensuite imprimés, ce qui constitue de grandes quantités de papiers, indique Florian Jouvenot. Depuis quelques mois,...