Alors que les financiers sont dotés depuis quelques années d’outils particulièrement sophistiqués pour leurs reportings comptables, les fiscalistes s’équipent à leur tour de dispositifs leur permettant de contrôler et d’analyser plus précisément les dépenses fiscales de leur groupe.
Il est loin le temps où les liasses fiscales des entreprises étaient remplies à la main ! En l’espace de vingt ans, la fiscalité des groupes s’est en effet considérablement digitalisée. A la fin des années 1990, le premier dispositif permettant d’éditer une liasse fiscale avec des données fusionnées sur un fond de page électronique faisait son apparition en remplacement des liasses préimprimées. «En deux ans, tous les éditeurs avaient acquis l’outil», se remémore Laurent Ludvig, directeur exécutif taxes chez Cegid. Quelques années plus tard, au début des années 2000, le système d’échange de données informatisé (EDI) permettait de télétransmettre les liasses. Dès la fin des années 2000, cette digitalisation a commencé à s’étendre à tous les pans de l’activité fiscale. «Les premiers logiciels en mode SaaS, basés sur le cloud et permettant à leurs utilisateurs de travailler sur leurs documents à partir de n’importe quel support relié à Internet, ont fait leur apparition dans l’environnement fiscal, rappelle Laurent Ludvig. Les entreprises ont ainsi pu commencer à avoir une vision plus centralisée de leurs dépenses fiscales, sans passer par l’échange de fichiers Excel.»
Désormais, ces outils se sont démocratisés : 50 % des clients – experts-comptables ou directeurs fiscaux – de Cegid, par exemple, en sont équipés. Face à cette tendance, les développeurs informatiques ont récemment fait évoluer les fonctionnalités de leurs logiciels. «L’émergence de nouvelles technologies basées...