La CARMF redoute un bouleversement majeur de son allocation stratégique d’actifs

Le décret numéro 2017-887 paru le 9 mai 2017 portant nouvelle réglementation des placements assimile les régimes de retraite à des régimes d’assurance vie et souhaite ainsi calquer leur mode de pilotage. Dans cette perspective, il exige d’adosser l’actif de placement aux déséquilibres techniques futurs sur les dix prochaines années avec des placements dégageant des liquidités «garanties et sûres» quelles que soient les réserves accumulées par chacun des régimes. Si l’adossement actif-passif strict est inadapté à un régime par répartition tel que celui de la CARMF, il est surtout particulièrement coûteux en termes de rendement. Cela pourrait amener la CARMF à investir une grande partie de ses réserves sur des titres offrant des rendements réels nuls ou négatifs, au détriment de l’intérêt des affiliés puisqu’il y aura cession des actifs les plus rentables issus de l’économie réelle. Ce changement d’allocation aura pour conséquence une augmentation importante des cotisations ou une baisse des prestations. Une évolution particulièrement redoutée par la CARMF.

Michel Manteau, chef de service gestion de portefeuille à la CARMF (Caisse autonome des médecins de France). Diplômé de l’ISG, Michel Manteau débute sa carrière à la Banque Hervet en gestion de patrimoine, puis en gestion obligataire. Il rejoint ensuite la gestion pour compte propre à la Bank of Tokyo, puis devient trésorier de la Caisse d’Epargne de Franche-Comté avant d’intégrer la CARMF, voici 23 ans.

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