Pour pallier la pénurie de biens dans le quartier central des affaires et trouver du rendement, gérants comme investisseurs institutionnels commencent à s’intéresser à la thématique du Grand Paris. Ils le font toutefois avec beaucoup de prudence car la création de nouvelles infrastructures de transport n’est pas le seul facteur garantissant le développement économique d’une zone.
Véritable serpent de mer, le Grand Paris est enfin sur les rails. Son objectif est d’augmenter la mobilité des Franciliens, de fluidifier les échanges entre Paris intra-muros et la périphérie et de désengorger un marché de l’immobilier centré sur le quartier central des affaires (QCA) dans l’immobilier d’entreprise et sur Paris intra-muros pour le résidentiel. Cette nouvelle dynamique est notamment portée par la perspective des Jeux olympiques de 2024 qui suppose la mise en place de nouvelles infrastructures dans des délais qui se doivent d’être tenus, ainsi que par plusieurs grandes initiatives qui ont réuni pléthore d’investisseurs, de promoteurs, de spécialistes de l’urbanisme comme les deux concours «Inventons le Grand Paris» ou encore le lancement des travaux liés au prolongement des lignes de métro (ligne 11 par exemple) ou enfin à la mise en place de celles du Grand Paris Express (voir encadré). Toutes ces initiatives constituent, pour les investisseurs institutionnels qui s’intéressent de façon croissante à l’immobilier, une véritable opportunité. La dernière enquête de l’Association française des investisseurs institutionnels (AF2I) sur leurs allocations pour 2018 montre une progression des actifs réels dans les portefeuilles de ces investisseurs, particulièrement notable dans l’immobilier. Mais dans ce domaine, ils sont contraints par l’offre : cette dernière est inférieure à la demande au point même que des...
