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Investisseur institutionnel - Pierre de Villeneuve, président du Fonds stratégique de participations (FSP)

«Il était intéressant que quelques assureurs se regroupent pour jouer leur rôle d’investisseur de long terme.»

Publié le 30 juin 2017 à 15h55    Mis à jour le 3 juillet 2017 à 11h30

Audrey Spy

En 2012, plusieurs assureurs ont décidé de créer le Fonds stratégique de participations pour mettre en commun leurs investissements de long terme en actions. Deux mois après sa nomination à la présidence de ce véhicule, Pierre de Villeneuve en dresse un premier bilan.

Le Fonds stratégique de participations va bientôt fêter ses cinq ans d’existence. Pouvez-vous nous rappeler la genèse de ce véhicule d’investissement réunissant plusieurs assureurs ?

Les assureurs sont très favorables à toutes les initiatives conçues pour investir sur une longue période car, par nature, ce sont des investisseurs de long terme. L’assurance est basée sur des techniques de mutualisation des risques. Notre métier consiste avant tout à offrir une protection à tous les acteurs de la vie économique en compensant les risques de décès, d’invalidité, ou encore de dommages. En parallèle, nous proposons une offre d’épargne pour laquelle nous gérons les risques selon la nature des engagements et leur durée (retraite, assurance-vie…). Ainsi, nous avons à notre disposition une boîte à outils comptable et financière qui nous permet de donner des garanties importantes à nos assurés, tout en investissant dans des actifs diversifiés, dans une perspective de long terme.

Certes, ces dernières années, les spécificités de notre métier ont fait l’objet de discussions dans le cadre de la directive européenne Solvabilité 2. Cette nouvelle réglementation prudentielle, entrée en vigueur en 2016, nous a imposé un nouveau cadre en déterminant un certain niveau de fonds propres à mettre en face de nos engagements, notamment de nos placements. Elle a pu donner l’impression que les assureurs se détournaient des actifs à risque et de long terme car ils étaient plus coûteux sur le plan du capital réglementaire. Ce n’est pas le cas : les assureurs français détiennent en moyenne 17 % d’actions en portefeuille sur un encours total de près de 2 300 milliards d’euros gérés en vie et en non-vie.

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