Du 26 septembre au 4 octobre se tiendra la dixième édition de la Semaine de la finance responsable, organisée par le Forum pour l’investissement responsable (FIR). Son président revient sur ses attentes à l’égard des acteurs de la gestion d’actifs.
Quelle est la vocation de la Semaine de la finance responsable ?
Son objectif est de mieux faire connaître l’épargne responsable au grand public. Les particuliers pourront ensuite exiger de leur conseiller financier qu’il leur propose ce type de produits. Depuis dix ans, l’investissement responsable s’est beaucoup développé au sein de l’univers institutionnel, mais beaucoup moins parmi la clientèle des particuliers. Nous sommes face un paradoxe : d’un côté, sondage après sondage, les épargnants sont de plus en plus nombreux à déclarer vouloir investir dans des produits responsables mais regrettent de ne pas y avoir accès ; de l’autre, l’offre des acteurs de la gestion s’est beaucoup renforcée et la Place de Paris a montré qu’elle sait construire des produits d’épargne responsable. La demande et l’offre sont là, mais il faut qu’elles se rencontrent. C’est le rôle des acteurs de la distribution.
Que préconisez-vous en la matière ?
Des progrès sont en cours. Cette dixième Semaine de la finance responsable s’inscrit ainsi dans un contexte particulier. La loi Pacte vient d’introduire l’obligation de proposer, dans les contrats d’assurance-vie et les dispositifs d’épargne-retraite, au moins un fonds labellisé ISR, solidaire ou vert (label Greenfin). Par ailleurs, au niveau européen, une révision de la directive MIF 2 est en voie d’imposer aux conseillers financiers qu’ils interrogent leurs clients non seulement sur leurs préférences financières mais aussi sur leur intérêt pour la dimension extra-financière de leurs investissements. Le fait de poser la question sera déjà un pas en...
