Afin d’aider les sociétés de gestion et les investisseurs institutionnels à intégrer de façon systématique les critères ESG dans leurs portefeuilles, les dépositaires ont lancé récemment de nouvelles offres couvrant l’ensemble du spectre de l’asset servicing, ainsi que les prestations de base. De vrais défis techniques pour les dépositaires, qui demandent par ailleurs au régulateur de clarifier leurs prérogatives dans ce domaine.
Après les investisseurs institutionnels, les gérants et les distributeurs, l’un des derniers maillons de la gestion d’actifs à se plonger dans les solutions durables est celui des dépositaires. « Nous avons un rôle important à jouer dans cette transformation vers une finance plus durable, en intervenant comme tiers de confiance », précise Antonio Barros, group product manager en charge de l’offre ESG chez Caceis. Les dépositaires se sont en effet mobilisés ces derniers mois autour des différents chantiers réglementaires associés à la prise en compte des critères extra-financiers (ESG) et à la décarbonation des portefeuilles.
Si pour l’heure aucun texte, que ce soit le SFDR (sustainable finance disclosure regulation) ou la taxonomie, ne mentionne expressément les diligences que doivent mener les dépositaires, ces derniers doivent néanmoins veiller plus généralement à ce que la stratégie des fonds dont ils assurent la conservation s’inscrive bien dans le cadre des objectifs publiés dans les prospectus (voir encadré). Et parmi ceux-ci, les critères ESG occupent désormais une place centrale, notamment à travers les catégorisations articles 8 et 9 prévues par le règlement SFDR, qui déterminent le niveau d’exigence des fonds en matière de durabilité et de transition énergétique. « Les programmes de contrôle vont devoir être ajustés afin de vérifier si les fonds assurent bien le suivi des critères ESG, et de s’assurer qu’au quotidien les portefeuilles respectent bien les obligations...
