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Les fonds à impact se cherchent une identité

Publié le 28 septembre 2018 à 16h39    Mis à jour le 8 octobre 2018 à 10h27

Séverine Leboucher

Face à la hausse importante de la demande pour des fonds socialement responsables, les sociétés de gestion veulent se distinguer en mettant en avant des fonds à impact. Ces stratégies qui s’inspirent du capital investissement buttent encore sur la difficulté à identifier des indicateurs clés qui puissent mesurer l’impact réel des investissements sur le social ou sur la préservation de l’environnement. Des démarches qui à terme pourraient aboutir.

Sous la pression des législateurs nationaux, des associations internationales et de l’opinion publique, la finance s’est engagée résolument en faveur de l’investissement responsable. En France par exemple, près des deux tiers des appels d’offres émis par les investisseurs institutionnels intègrent maintenant la prise en compte des facteurs ESG (environnement, social, gouvernance). De même, les banques privées sont de plus en plus nombreuses à proposer des mandats avec des fonds à 100 % ISR. Face à l’essor de cette demande, certains gérants veulent aller plus loin en proposant à leurs clients des fonds dits à «impact». Ces fonds s’inspirent de ce qui existe déjà de longue date dans le capital investissement. Dans l’univers du non-coté, on compte en effet de nombreux fonds qui financent directement des entreprises dont l’objet social est la lutte contre l’exclusion (accès à l’habitat, à une activité pour les travailleurs en situation de handicap, domiciliation d’entreprises dans des quartiers avec des taux de chômage et de pauvreté élevés, etc.) ou encore la préservation de l’environnement (solutions dédiées à l’économie d’énergie ou aux énergies alternatives, traitement des déchets, soutien à l’agriculture biologique, etc.). Ce type d’entreprise dédié au social et/ou à l’environnement possède donc un impact directement mesurable et ces entreprises sont financées à ce titre par des fonds d’investissement spécialisés (voir encadré). Les sociétés de gestion traditionnelles se sont inspirées de ce modèle pour créer des fonds de même nature dans l’univers des entreprises cotées.

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