Malgré des rendements peu attractifs, la collecte reste élevée dans les fonds monétaires. L’excès de liquidité en circulation, mais aussi la prudence des investisseurs comme des entreprises ainsi que le peu d’appétit des banques pour les dépôts expliquent ce phénomène. Les gérants tentent de surperformer les taux de dépôt en utilisant essentiellement deux outils, les titres non notés et les obligations à court terme.
Malgré des rendements négatifs, les investisseurs ne se sont pas détournés des fonds monétaires ces derniers mois, bien au contraire. Comme en 2020, année durant laquelle les fonds de trésorerie avaient tiré la collecte sur le marché français avec des flux nets positifs de l’ordre de 72 milliards d’euros, cette classe d’actifs a continué à intéresser les investisseurs institutionnels et les entreprises en 2021. Les grandes maisons de gestion spécialisées peuvent d’ailleurs en témoigner. « Nous sommes passés d’un plus bas avec 1,5 milliard d’euros d’encours sous gestion dans nos fonds monétaires au mois de mars 2020 à environ 6,5 milliards d’euros actuellement, témoigne Alain Guélennoc, directeur général de Federal Finance Gestion. Au plus fort de la crise, les investisseurs comme les grandes entreprises avaient besoin de liquidités, qu’ils ont puisées dans les fonds monétaires. Mais depuis les premières annonces de la Banque centrale européenne (BCE) au printemps dernier et les injections massives de liquidités menées par ces dernières, les investisseurs ont à nouveau placé des encours dans ces fonds. »
Même constat chez Groupama Asset Management, qui a également fortement collecté depuis le début de l’année dans cette catégorie. « Sur nos fonds monétaires ouverts, nous sommes passés de 12 milliards d’euros d’encours au mois de janvier à 16 milliards d’euros actuellement », précise Thomas Prince, responsable de la gestion monétaire. Plusieurs facteurs expliquent cette...
