La reprise économique amorcée après le premier confinement s’est traduite par une forte hausse des prix des matières premières. Celle-ci est également associée à des facteurs structurels, les métaux de base s’avérant stratégiques dans les politiques de lutte contre le réchauffement climatique. Toutefois, seules certaines matières premières devraient connaître un cycle d’expansion durable, qui pourraient s’accompagner d’une certaine volatilité et donc de corrections ponctuelles.
La hausse des prix des matières premières depuis un an est propre à donner le tournis. Les prix du cuivre, par exemple, ont progressé de plus de 20 % sur les six premiers mois de l’année et de + 77 % sur un an ! L’aluminium affichait quant à lui une hausse de 79 % sur un an au 30 juin et le pétrole Brent de 114 % ! On pourrait multiplier encore les exemples. Les cours des matières premières ont en effet explosé dans le sillage du rebond post-premier confinement. Une situation inédite depuis de nombreuses années. « L’indice CRB de l’ensemble des matières premières, a progressé de 50 % en un peu plus d’un an, passant de 400 au mois d’avril 2020 à 600 fin juin », confirme Alain Corbani, gérant spécialisé dans les matières premières chez Finance SA.
Les cours ont maintenant largement dépassé le niveau d’avant la crise sanitaire et se rapprochent de ceux enregistrés en 2011, après les trois années de reprise qui avaient suivi la crise financière de 2008. » Cette progression rapide s’explique par de nombreux facteurs. Tout d’abord, les stratégies de sortie de crise ont été sans précédent depuis la seconde guerre mondiale. « Les banques centrales ont agi rapidement et de façon concertée en inondant les marchés de liquidité, rappelle Alain Corbani. Leurs actions se sont cumulées à celles des Etats qui ont augmenté de façon très conséquente leur déficit et leur endettement. Ces politiques ont permis de réduire drastiquement l’impact de la crise sanitaire et ont engrangé un rebond...
