Après les grandes fusions dans l’assurance, l’univers des investisseurs institutionnels continue sa mue. Ces derniers mois, plusieurs opérations ont eu lieu dans le secteur de la protection sociale. A ce stade, elles n’ont pas d’impacts majeurs sur la gestion d’actifs.
Le mouvement de concentration au sein de l’univers des investisseurs institutionnels s’est poursuivi ces derniers mois avec deux rapprochements majeurs : d’un côté, AG2R La Mondiale avec Matmut, annoncé fin 2017, et de l’autre, Malakoff Médéric avec Humanis, acté en juin 2018, tous deux sont effectifs depuis le 1er janvier dernier. Cette dynamique de rapprochement n’est pas nouvelle – elle s’est enclenchée dans les années 1990 – mais elle a changé de visage. «La vague de concentration des investisseurs institutionnels est toujours en cours mais concerne moins les assureurs ou les banques qu’il y a une quinzaine d’années : nous ne sommes plus à l’aube des grandes fusions comme celle des AGF et d’Allianz, ou encore de la consolidation autour du groupe Axa, observe Richard Bruyère, directeur associé du cabinet de conseil en stratégie pour l'industrie de la gestion d'actifs Indefi. En revanche, le mouvement de concentration des acteurs de la protection sociale, lui, se poursuit.»
La pression Agirc-Arrco
Les activités de retraite complémentaire du périmètre Agirc-Arrco sont tout particulièrement concernées. En avril 2018, six groupes de protection sociale (Agrica, Audiens, B2V, IRP Auto, Lourmel et ProBTP) ont fusionné leurs activités de retraite complémentaire au sein d’une structure baptisée «Alliance professionnelle retraite», qui représente 18 % des cotisations des régimes Agirc et Arrco, soit 11 milliards d’euros. En se mariant, Malakoff Médéric et Humanis ont de leur côté réuni leurs activités en...
