En tant que pionniers de l’investissement durable, quel regard portez-vous sur ce marché ?

Chez Robeco, l’investissement durable revêt une importance stratégique. Nous avons commencé à l’adopter au cours des années 1990 et il est au cœur de nos activités depuis le milieu des années 2000. Je pense que nous sommes arrivés à un tournant. Il est acquis qu’une approche durable ne nuit pas à la performance financière. Et nous sommes convaincus que la prise en compte de critères ESG conduit à des décisions d’investissement plus éclairées et profite à la société. Dans ce cadre, les ODD constituent une avancée majeure, qui donne une nouvelle dimension à la durabilité en la rendant concrète et mesurable.

Quel est selon vous le principal changement introduit par les ODD ?

La définition des ODD représente une étape importante dans la redistribution des responsabilités à l’égard du progrès économique et social. Alors qu’elles reposaient jusqu’ici essentiellement sur les agents publics, elles sont désormais étendues à une base plus large incluant les entreprises ainsi que les investisseurs institutionnels et individuels. La mobilisation des ressources financières représente, en effet, un élément central du cadre ODD. Selon l’ONU, il faudrait que les secteurs public et privé investissent 1,5 % à 2,5 % du PIB mondial annuel pour atteindre les ODD dans chaque pays. Les ODD renforcent donc de manière significative le rôle des entreprises et de la finance dans le développement social, économique et humain.

Comment Robeco et RobecoSAM se sont-ils adaptés à ce nouveau cadre d’investissement ?

Celui-ci nous a incités à marquer une pause pour réfléchir à ce que nous faisons en matière d’investissement durable : la manière dont nous nous y...