Depuis plusieurs mois, les sociétés de gestion françaises mettent l’accent sur la transformation digitale de leurs fonctions support. Avec l’aide de fintechs, elles automatisent certaines tâches répétitives et exploitent davantage leurs données. Elles comptent ainsi améliorer leur service client mais aussi gagner en efficacité.
Longtemps perçu comme peu avancé dans l’utilisation du numérique, le secteur de l’asset management cherche à rattraper son retard. «En matière de transformation digitale, les acteurs français de la gestion d’actifs ont vraiment pris conscience des enjeux il y a quatre ou cinq ans et l’on assiste à une accélération des projets depuis deux ans», témoigne Jean-Pierre Grimaud, directeur général d’OFI Asset Management. Selon une étude du cabinet de conseil Alpha FMC sur un périmètre européen, 80 % des asset managers interrogés voient la transformation digitale comme l’un de leurs principaux enjeux stratégiques. «Ce n’était pas le cas dans nos études précédentes», confirme Nicolas Grangeon, senior manager chez Alpha FMC. Ces chantiers portent sur le cœur de métier de l’asset manager, à savoir la gestion, mais aussi de plus en plus sur les fonctions supports. «Les technologies d’intelligence artificielle et, plus largement, le brassage des données permettent de créer de la valeur ajoutée au niveau des process de gestion mais c’est sur le périmètre des fonctions supports que l’on constate le plus de projets concrets», indique Jean-Pierre Grimaud.
Des reportings plus flexibles
Des projets qui permettent en premier lieu aux sociétés de gestion de viser une amélioration du service qu’elles rendent à leurs clients. Ces dernières années, les efforts ont en particulier ciblé les reportings sur les portefeuilles de leurs investisseurs.«Depuis 18 mois, nous travaillons à transformer nos formats de reporting pour qu’ils...
