Confrontées à de nouvelles contraintes réglementaires et à la nécessité de réduire leurs coûts, les sociétés de gestion entrent dans une phase de rationalisation de leurs systèmes d’information. Si certaines optent pour des outils intégrés, d’autres continuent de fonctionner avec plusieurs logiciels.
Alors que le cabinet d’étude américain Forrester a revu cet été ses estimations de progression des dépenses IT dans le monde, passant de 6,3 % à 3 % en 2014, les acteurs de la gestion d’actifs sont plutôt dans une situation inverse. Les sociétés de gestion auront en effet tendance à investir davantage dans leurs systèmes d’information à l’avenir. «Le rythme d’investissement des dépenses en IT dans la finance devrait croître de 5,2 % par an ces cinq prochaines années, alors qu’il s’élevait en moyenne à 1,9 % par le passé», note Emmanuel Colson, directeur général France et Europe de l’Ouest au sein de l’éditeur de logiciels SimCorp.
Ce phénomène illustre les nouvelles attentes des gestionnaires. «Au fil des ans, nous avons enrichi les solutions informatiques, qui avaient été mises en place en 2003 à la création de la société, mais ces dernières ne correspondent plus aujourd’hui forcément à nos besoins», indique Stéphane Carteau, directeur des opérations et des systèmes d’information chez Fédéris Gestion d’Actifs. Ces nouveaux besoins sont notamment liés aux nombreuses pressions auxquelles doivent faire face les sociétés de gestion à l’heure actuelle.
Les premières sont d’ordre réglementaire. Depuis quelques années, les gérants ont dû faire face à une avalanche de nouveaux textes les concernant directement, tels que les directives Ucits IV, AIFM, MIF 2 ou encore EMIR.«Cette dernière impose une évolution des processus des sociétés de gestion dans le traitement du collatéral,...
