Entretien avec Damien Cadillon, responsable des ventes ETF France, Monaco, Luxembourg et Belgique chez Amundi
Quelles sont les premières estimations de la collecte 2026 sur le marché des ETF ?
Nous finirons l’année au-dessus des 300 milliards d’euros de collecte en Europe, soit plus de 20 % de plus que le précédent record, établi l’an dernier à 254 milliards. Et il faut rappeler que ce record 2024 était déjà supérieur de 60 % au record précédent. Nous sommes vraiment dans une phase d’accélération structurelle d’adoption des ETF notamment auprès des particuliers. Cette montée en puissance auprès de cette clientèle s’explique par un ensemble de facteurs : la crise Covid a poussé beaucoup d’épargnants à s’intéresser à leurs placements ; les ETF sont entrés massivement dans l’assurance-vie où ils étaient très peu présents il y a encore quelques années, mais aussi dans les PEA (plan d’épargne en actions). Rappelons qu’Amundi dispose d’ailleurs de la gamme d’ETF éligibles à cette enveloppe la plus large du marché. Enfin, les réseaux sociaux, à travers les « fin-influenceurs », évoquent maintenant souvent les ETF et ont permis de démocratiser leur utilisation. Cette adoption s’est traduite par un rajeunissement de la clientèle. Une étude de l’AMF (Autorité des marchés financiers) montre d’ailleurs qu’en cinq ans, l’âge moyen de l’acheteur d’ETF a baissé de 20 ans, passant d’environ 60 ans à 40 ans. C’est un basculement générationnel.
Quels sont les segments qui collectent le plus aujourd’hui ?
Les actions concentrent environ deux tiers de la collecte totale. Il est à noter que les actions européennes arrivent en tête avec 61 milliards d’euros de flux nets, devant les expositions globales (monde notamment). Les Etats-Unis n’arrivent...