De gauche à droite : 

Jean-Guillaume d’Ornano, Option Finance ; Marta Oudot, DNB AM ; Francis Doligez, 2AM ; Karine Leymarie, MAIF ; Nathaële Rebondy, Schroders ; Guillaume Hintzy, SNCF ; Stéphanie Gaudoux, SGSS ; Hubert Rodarie, Af2i ; Valérie Nau, Option Finance. 

Alors que l’intérêt du grand public en matière environnementale et sociale ne cesse de croître, comme le confirme la hausse des encours gérés par les fonds ESG, ce secteur de la gestion collective est aussi confronté depuis quelques mois à une montée des critiques, alimentée par des soupçons de « greenwashing » chez certains et par des controverses, comme celle liée au scandale Orpea. Des difficultés qui légitiment la montée en puissance ces dernières années d’une gestion plus exigeante, l’« impact investing », ou gestion à impact.

Inspirée d’une pratique du capital-risque dans le secteur non coté, cette approche vise à apporter une réponse à la fois plus ciblée et précise que celle de l’ESG, puisqu’elle entend mesurer concrètement l’apport des capitaux investis avec une approche durable au sein des entreprises sélectionnées. Un objectif de longue haleine nécessitant des process rigoureux, tant dans la définition de la méthodologie que dans l’application de ses principes, ce qui explique qu’encore peu d’institutions puissent réellement s’en prévaloir. Le marché est ainsi estimé par Novethic à 14 milliards d’euros en France, répartis entre 42 fonds.

Dans ce cadre, les membres du jury du prix Impact avaient sélectionné cette année cinq dossiers, présentés par CPR, Ecofi, La Financière de l’Echiquier, Schroders et Sycomore. C’est Schroders qui l’a remporté, le prix récompensant notamment le renforcement de la société de gestion dans ce secteur par l’acquisition d’un des principaux spécialistes de microfinance, BlueOrchard.

Outre le prix Impact, deux « coups de chapeau » ont été également décernés dans les catégories « émetteur » et « investisseur institutionnel ». Alors que, ces dernières années, les financements durables se sont beaucoup développés, les entreprises continuent en effet d’innover dans ce domaine, en élargissant cette approche à de nouveaux segments ou produits. La SNCF a ainsi été distinguée pour le premier euro commercial paper vert réalisé au monde. 

Par ailleurs, dans la catégorie Investisseur institutionnel, c’est la Maif qui a été distinguée cette année par l’AF2i. 

Le prix Impact « Société de gestion » a été remis à Nathaële Rebondy, responsable de la durabilité pour l’Europe chez Schroders, par Stéphanie Gaudoux, head of coverage France chez SGSS.

Le coup de chapeau « Emetteur » a été attribué à Guillaume Hintzy, directeur financements et trésorerie groupe de la SNCF, entouré de Francis Doligez, dirigeant-fondateur de 2AM et de Valérie Nau, rédactrice en chef d’Option Finance.

Le coup de chapeau « Investisseur institutionnel » a été décerné à Karine Leymarie, responsable de la gestion actions, sélection de fonds et ISR de la MAIF, par Marta Oudot, directrice de la distribution France chez DNB Asset Management et Hubert Rodarie, président de l’Af2i.