Construire un portefeuille robuste : une équation complexe

Publié le 29 juin 2022 à 18h13

Laurent Denize    Temps de lecture 2 minutes

Les estimations actuelles de bénéfices en Europe pour 2022 sont bien trop optimistes. Le ralentissement économique de la Chine impacte largement les séquences bénéficiaires en Europe, et, même si l’offre de crédit chinois est amenée à rebondir, l’effet retardé du ralentissement précédent des flux de crédit continuera de nuire à la croissance européenne à court terme. En parallèle, le ralentissement global de la croissance mondiale et le choc de l’offre énergétique représentent, eux aussi, des menaces effectives pour les bénéfices européens.

Les investisseurs doivent s’orienter vers des sociétés dont le bénéfice croît plus que l’inflation de long terme, et doivent combiner dans leur portefeuille sociétés décotées et valeurs de croissance rentables. En effet, une récession indiquerait une nouvelle sous-performance des secteurs cycliques, pourtant faiblement valorisés, alors même qu’une hausse de l’inflation heurterait significativement les valeurs de croissance.

Dans ce contexte, on peut envisager deux pistes d’investissements attractifs sur les actions américaines. La première concerne le secteur des logiciels, marché en forte croissance qui bénéficie d’une visibilité élevée et d’un business model aux ventes récurrentes. La seconde piste concerne les sociétés de biotechnologie, où les récentes évolutions dans l’Intelligence Artificielle promettent de faire entrer l’industrie pharmaceutique dans une nouvelle ère, en réduisant les délais nécessaires au développement des médicaments et en augmentant la probabilité de succès des essais cliniques.

Au global, nous maintenons une allocation prudente sur les actions, mais également sur les obligations avec des durations courtes.

Mots clés Macroéconomie
Laurent Denize Co-CIO ,  ODDO BHF Asset Management

Laurent Denize est co-CIO chez ODDO BHF Asset Management.

Du même auteur

Voir plus

Chargement en cours...

Chargement…