Entre récession modérée et ralentissement de la croissance, où investir en 2023 ?

Publié le 2 février 2023 à 17h21

Laurent Denize    Temps de lecture 2 minutes

Marquée par la guerre en Ukraine, l’inflation, la fin de l’argent bon marché et le choc d’offre énergétique, 2022 a été une année de contraintes pour les investisseurs. Bien que la situation n’ait pas été aussi désastreuse que pour les précédents krachs boursiers, les actions ont perdu en moyenne 15 % de leur valeur, et les obligations d’Etat européennes plus de 17 % sur l’année. En 2023, les problématiques de 2022 devraient continuer à peser, mais avec moins d’intensité. L’évolution de l’inflation sous-jacente sera déterminante pour la suite des événements. Ce n’est que lorsque cette inflation-là diminuera également que les banques centrales pourront mettre fin à leur politique monétaire restrictive. En termes de valorisations, les obligations sont à privilégier, notamment les obligations d’entreprise, qui offrent de bonnes opportunités de rendement et un coussin de sécurité en cas de nouvelles hausses des taux d’intérêt.

Il sera également intéressant d’augmenter l’exposition actions plus tard dans l’année. Les actions européennes, en particulier les valeurs de style « value » encore extrêmement sous-valorisées, offrent un potentiel de hausse important, comme pour certaines banques européennes. C’est aussi le cas des valeurs technologiques américaines et des petites capitalisations, bien qu’il faille attendre que les taux d’intérêt atteignent un pic. Les marchés émergents ont, quant à eux, rarement été aussi favorables.

De mauvaises surprises en matière d’inflation et de politique monétaire ne sont pas à exclure, mais il est probable qu’en 2023, nous puissions nous concentrer sur les opportunités d’investissement, plutôt que sur les risques.

Laurent Denize Co-CIO ,  ODDO BHF Asset Management

Laurent Denize est co-CIO chez ODDO BHF Asset Management.

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