L’Europe n’en a pas fini de parler d’énergie

Publié le 21 septembre 2023 à 18h23

Juliette Cohen    Temps de lecture 2 minutes

Depuis le début de l’année 2021 jusqu’au pic de l’inflation en octobre 2022, les prix de l’énergie – gaz, électricité, carburants – ont constitué le premier contributeur à la hausse de l’inflation en zone euro, entraînant par la suite une hausse des prix des produits alimentaires et des biens manufacturés. Après avoir atteint des niveaux records à l’été 2022, les prix de l’électricité et du gaz ont fortement baissé, mais ils restent néanmoins sur des niveaux historiquement élevés, à près de deux fois les prix moyens des vingt dernières années.

Depuis mars 2023, la contribution de l’énergie à l’inflation est devenue négative grâce à la baisse des prix des carburants, du gaz et de l’électricité. Pour les mois qui viennent, la tendance est moins claire. La baisse des prix du gaz et de l’électricité va se poursuivre, mais à un rythme moins soutenu du fait d’effets de base moins favorables. En revanche, les prix des carburants étaient en hausse en août 2023 sur un an glissant…

En Europe comme aux Etats-Unis, l’énergie a constitué le premier moteur de la désinflation et, à compter de l’automne, ses effets vont être moins favorables. Ce sont désormais les autres composantes de l’inflation – biens manufacturés, alimentation et services – qui vont prendre le relais. Si les prix de l’énergie ne constituent plus un facteur inflationniste, ils continuent de pénaliser la compétitivité des entreprises européennes et le pouvoir d’achat des ménages. Les négociations européennes qui vont débuter sur la proposition de la Commission européenne pour une réforme du marché européen de l’énergie n’en apparaissent que plus nécessaires.

Juliette Cohen Stratégiste ,  CPR Asset Management

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