Perspectives contrastées pour les marchés financiers

Publié le 9 juin 2023 à 10h31

Laurent Denize    Temps de lecture 2 minutes

La stabilisation du système bancaire américain a soulagé les investisseurs, mais il est encore trop tôt pour déclarer la fin de l’instabilité financière. Le stress se retrouve dans la baisse des taux à long terme. Un contraste  apparaît entre les attentes des marchés actions et celles des marchés obligataires. Les premiers saluent une dynamique macroéconomique mondiale encourageante et les marges élevées des entreprises. Les marchés obligataires estiment, quant à eux, que la reprise économique se limite à certains secteurs et que l’emploi ralentit, tandis que le coût de la vie augmente. Les hausses de taux commencent à se faire sentir, et la croissance du PIB devrait faiblir au second semestre. En effet, les conditions financières se durcissent et l’excès d’épargne diminue, ce qui pourrait inverser les marges des entreprises. Les performances des indices montrent une dispersion entre les GAFAM qui performent et les autres valeurs qui stagnent. De plus, la performance des marchés repose en grande partie sur l’extension des multiples de valorisation, liée à la récente baisse des taux à long terme, qui ne pourra se poursuivre que si la conjoncture se détériore considérablement et oblige les banques centrales à baisser leurs taux. Les marges des entreprises pourraient alors subir les contrecoups de ce retournement. Nous maintenons une légère prudence concernant les actions mondiales. Deux options s’offrent aux investisseurs : investir dans des obligations à haut rendement à court terme ou couvrir une partie de leur portefeuille actions en achetant des options de vente. Les valeurs de croissance et un positionnement sur le crédit et les taux à court terme sont à privilégier

Laurent Denize Co-CIO ,  ODDO BHF Asset Management

Laurent Denize est co-CIO chez ODDO BHF Asset Management.

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