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Réglementation

Les institutionnels retrouvent une marge de manœuvre sur les actions

Publié le 8 mars 2019 à 11h48

Sandra Sebag

La réglementation financière post-crise a réduit la capacité des investisseurs institutionnels à investir en actifs risqués. Les actions représentent désormais une part très minoritaire de leur allocation d’actifs. Ils espèrent toutefois pouvoir profiter de certains assouplissements récents prévus par les régulateurs européens que français.

La crise financière de 2008 a été l’occasion de renforcer fortement la réglementation pesant sur l’industrie financière. L’objectif des régulateurs, en Europe mais aussi au niveau mondial, était clair : réduire la prise de risque pour éviter les crises systémiques. Mais ces réglementations ont eu des effets collatéraux. Elles ont notamment pesé sur la capacité des investisseurs institutionnels à investir sur des actifs de long terme. «Solvabilité 2, Bâle 3, IFRS 9… La réglementation est défavorable aux investissements dans les actifs de long terme», confirme Thomas du Pasquier, directeur général d’Unigestion France.

Un investissement en actions pénalisé

La classe d’actifs la plus touchée par ces évolutions est celle des actions. Quelle que soit la catégorie d’investisseurs institutionnels, la proportion d’actions en portefeuille est maintenant réduite à une faible proportion. Les exemples dans ce domaine sont nombreux. Selon le Centre technique des institutions de prévoyance (CTIP), la part des actions était en moyenne de 25 % pour les organismes de retraite alors que l’allocation cible stratégique pendant de très nombreuses années se répartissait entre 30 % d’actions et 70 % d’obligations. Cette contraction est encore plus flagrante pour les compagnies d’assurance, qui dominent en France le marché de l’épargne de précaution et de l’épargne retraite.«Depuis l’entrée en vigueur de la directive Solvabilité 2, la proportion d’actions dans le portefeuille des compagnies d’assurance et des mutuelles d’assurance est...

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