Premium

Tendance

Les gérants défrichent le sujet de l’impact

Publié le 6 novembre 2020 à 14h55    Mis à jour le 6 novembre 2020 à 16h39

Propos recueillis par Séverine Leboucher

Le concept d’impact monte en puissance chez les asset managers, qui voient en lui le moyen de rendre plus concrète leur démarche d’investissement responsable. Mais les écueils méthodologiques sont nombreux pour parvenir à l’appliquer à l’univers des actifs cotés. Certains gérants s’y essaient et testent leur approche sur quelques fonds. Le marché est toutefois loin d’une définition standardisée de l’impact investing.

Avec la crise, les gérants d’actifs cherchent plus que jamais à mettre en avant leur ancrage dans l’économie réelle et à montrer ce qu’ils apportent à la société au-delà de la performance financière de leur gestion. Mais à l’heure de la généralisation de l’investissement responsable, de plus en plus d’asset managers prennent conscience de la nécessité d’être concrets dans leur approche : ils doivent pouvoir prouver que l’argent qui leur est confié change véritablement la donne en matière de préservation de l’environnement, de création d’emplois, d’amélioration des conditions de vie des populations fragiles… Qu’ils ont un impact positif en somme. En témoigne leur adoption rapide des objectifs de développement durable (ODD), cette grille des Nations Unies très concrète qui liste les enjeux mondiaux où il est prioritaire d’avoir de l’impact (lire encadré). 

L’«impact investing» représenterait ainsi un marché mondial de 715 milliards de dollars, selon les dernières estimations du Global Impact Investing Network (GIIN) publiées en juin. Mais ce chiffre, principalement basé sur les données du segment non coté où s’est historiquement développé l’impact investing, sous-estime la tendance actuellement à l’œuvre au sein des asset managers actifs sur les marchés cotés. De fait, il est à ce stade très difficile d’évaluer l’ampleur du mouvement tant les stratégies retenues sont hétérogènes. Si la plupart des asset managers perçoivent que l’impact est un concept d’avenir, aucune définition unique n’a encore véritablement émergé. 

Dans la même rubrique

« IFRS 9, un an après »

Entretien avec Xavier-André Audoli, responsable de la gestion multi-actifs assurantielle chez Ostrum...

Abonnés La part des actions diminue chez les assureurs au profit des obligations

Si au vu de leur taille,  les investissements dans les actions des compagnies d’assurances semblent...

Abonnés « Toute réforme qui encourage la détention d’actions est la bienvenue, car elles sont essentielles au financement de l’économie. »

Questions à Olivier Héreil, directeur général adjoint de BNP Paribas Cardif en charge de la gestion...

Voir plus

Chargement en cours...

Chargement…